Aide au suicide

Dispositif d'aide au suicide utilisé à quatre reprises en Australie entre 1995 et 1997

L'aide au suicide, ou suicide assisté, est l'acte de fournir un environnement et des moyens nécessaires à une personne pour qu'elle se mette fin à sa vie . L'aide au suicide est différente de l'euthanasie[1]. C'est la personne elle-même qui déclenche ce qui va aboutir à sa mort et non un tiers[2]. Une approche du suicide assisté semble permettre aux personnes suicidaires — par nature ou par les faits — d'explorer leur désir et raisons de mourir[3] et d'avoir des discussions franches avec des professionnels de la santé, sans crainte de s'exprimer ou d'être opprimé[4]. Alexandre Baril, professeur qui s'intéresse aux discours tenus sur le suicide au sein des mouvements et études anti-oppression, recommande que « lorsque des personnes ressentent un besoin profond et stable de mourir, (…) que nous accompagnions ces personnes dans une démarche de suicide assisté, à partir d’une approche fondée sur la compassion et la réduction des méfaits »[4].

Il convient de distinguer, suivant les motivations et le cadre dans lequel ils se déroulent, « l'aide au suicide simple » du « suicide médicalement assisté ». Ce dernier a pour but d'aider des patients à mettre eux-mêmes un terme à leur vie à cause de souffrances jugées intolérables[5].

Le terme de suicide possédant une connotation fortement péjorative, il est fréquent que d'autres termes soient employés tels que : « aide à mourir », « aide à la fin de vie », « mourir dans la dignité », etc.

Un petit nombre de pays ont légalisé certaines formes d'aide au suicide, dans un cadre médicalisé et réglementé.

L'aide au suicide ou le suicide assisté se produit lorsqu'un individu qui souhaite se donner la mort demande et obtient l'assistance d'un autre individu pour mettre fin à ses jours. L'aide au suicide est le fait d'« exécuter la décision d'un suicidant ou ne pas intervenir sur la situation dans laquelle il s'est mis s'il a clairement exprimé sa volonté. » Une approche de suicide assisté pourrait permettre aux personnes suicidaires d'avoir un espace sécuritaire et accueillant pour explorer leur désir de mort, parler librement, être écoutées par des professionnels de la santé et ultimement être accompagnées dans cette étape de la vie qu'est la mort[6],[7]. L'aide au suicide est à distinguer de l'euthanasie qui est appliquée sur des personnes (ou animaux) en fin de vie. L'aide au suicide fait l'objet de débats éthiques dans la plupart des pays d'Europe ou d'Amérique du Nord. Le suicide assisté est un sujet controversé politiquement et moralement. Il fait l'objet de poursuites judiciaires dans la plupart des pays du monde.

  1. « L'euthanasie et l’aide au suicide (91-9F) », sur publications.gc.ca, (consulté le )
  2. Voir l'Encyclopédie sur l'inaptitude et la protection des personnes inaptes du Curateur public du Québec
  3. Des services médicaux hospitaliers existent (en France par exemple dans les Centres anti-cancer entre autres) composés de psychologues et de psychiatres pour des patients en cours de traitement.
  4. a et b Alexandre Baril, « Les personnes suicidaires peuvent-elles parler? Théoriser l’oppression suicidiste à partir d’un modèle sociosubjectif du handicap », Criminologie, vol. 51, no 2,‎ , p. 189–212 (Consultation=04/05/2021 (DOI https://doi.org/10.7202/1054240ar, lire en ligne)
  5. (en) Clare Wilson, « Should people who are not terminally ill have the right to die ? », New scientist,‎ (lire en ligne).
  6. Alexandre Baril. « Les personnes suicidaires peuvent-elles parler ? Théoriser l’oppression suicidiste à partir d’un modèle sociosubjectif du handicap », Criminologie, 51(2), 2018, 189–212.
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