Alphonse de Lamartine

Alphonse de Lamartine
Illustration.
Lamartine peint par François Gérard en 1831
(Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon).
Fonctions
Député français

(2 ans, 4 mois et 24 jours)
Élection 8 juillet 1849
Circonscription Loiret

(11 mois et 22 jours)
Élection 24 avril 1848
Circonscription Seine

(15 ans, 1 mois et 17 jours)
Élection 7 janvier 1833
Réélection 21 juin 1834
4 novembre 1837
2 mars 1839
9 juillet 1842
1er août 1846
Circonscription Nord(1833-1837)
Saône-et-Loire(1837-1848)
Ministre des Affaires Etrangères

(2 mois et 16 jours)
Président Jacques Charles Dupont de l'Eure
Gouvernement Provisoire
Prédécesseur François Guizot
Successeur Jules Bastide
Président du Conseil général de Saône-et-Loire[1]

(3 ans)
Prédécesseur Charles Dariot
Successeur Eugène Ier Schneider

(moins d’un an)
Prédécesseur Charles Dariot
Successeur Charles Dariot

(4 ans)
Prédécesseur Arnould Humblot-Conté
Successeur Charles Dariot

(1 an)
Prédécesseur Arnould Humblot-Conté
Successeur Arnould Humblot-Conté
Conseiller général de Saône-et-Loire

(17 ans, 5 mois et 25 jours)
Circonscription Canton de Mâcon-Nord
Titulaire du fauteuil 7 de l'Académie française

(39 ans, 3 mois et 23 jours)
Prédécesseur Pierre Daru
Successeur Émile Ollivier
Biographie
Nom de naissance Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine
Date de naissance
Lieu de naissance Mâcon (France)
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Paris 16e (France)
Sépulture Saint-Point (France)
Nationalité Française
Parti politique Parti social (1834–1839)
Républicains modérés (1848–1851)
Père Pierre de Lamartine
Mère Alix de Lamartine
Conjoint Elisa de Lamartine

Alphonse de Lamartine, de son nom complet Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine, né le à Mâcon et mort le à Paris, est un poète, romancier, dramaturge et historien français. Il est l'une des grandes figures du romantisme en France. Il participe aussi à la révolution de 1848 et proclame la Deuxième République.

Il passe son enfance en Bourgogne du sud, en particulier à Milly, qui nourrira son inspiration poétique, et se forme au collège à Lyon puis à Belley avant de revenir dans le Mâconnais où il mène une vie de jeune homme oisif et séducteur. Il voyage en Italie et occupe une éphémère fonction militaire auprès de Louis XVIII. En , en cure à Aix-les-Bains, la rencontre avec une jeune femme mariée, Julie Charles, marque un tournant décisif dans la vie du poète mais leur histoire d'amour passionnée vire à la tragédie lorsque Julie, restée à Paris, meurt en . Alphonse de Lamartine écrit alors les poèmes des Méditations dont le recueil est publié en 1820 et obtient un succès fulgurant. Il épouse la même année Mary Ann Elisa Birch, une jeune Anglaise, et occupe des fonctions de secrétaire d'ambassade en Italie avant de démissionner en 1830. Il publie durant cette période d'autres œuvres poétiques comme, en 1823, les Nouvelles Méditations poétiques et La Mort de Socrate, ou encore, en , les Harmonies poétiques et religieuses après avoir été élu à l’Académie française en 1829.

En 1830, il décide d'entrer en politique en se ralliant à la monarchie de Juillet mais échoue à la députation. Il effectue alors un voyage en Orient, où il visite la Grèce, le Liban et les lieux saints du christianisme, relaté dans Voyage en Orient et marqué par le drame de la mort de sa fille Julia. En 1833, Lamartine est élu député. Il joue un rôle important au moment de la révolution de 1848, proclamant la République, et assure pendant trois mois le poste de député siégeant à la commission exécutive au gouvernement provisoire. Il se retire de la vie politique après sa lourde défaite à l’élection présidentielle de 1848, alors que Louis-Napoléon Bonaparte l’emporte.

Lourdement endetté, il vend le domaine de Milly en 1860 et écrit des œuvres alimentaires comme de nombreuses compilations historiques, son Cours familier de littérature (1856-1869), et d'autres œuvres moins décriées mais demeurant mineures telles que Le Tailleur de pierres de Saint-Point en 1851[2]. Son dernier grand poème La Vigne et la Maison est écrit en 1857.

Alphonse de Lamartine meurt en 1869, à 78 ans, et repose dans le caveau familial au cimetière communal[3], le long du mur du parc du château de Saint-Point qu'il a habité et transformé depuis 1820.

Son lyrisme associé à une expression harmonieuse fait la qualité des poèmes de Lamartine, la partie la plus marquante de son œuvre étant constituée par les poèmes pleins de sensibilité inspirés par son amante Julie Charles, empreints des thèmes romantiques de la nature, de la mort, et de l'amour (par exemple dans Le Lac, L'Isolement, L'Automne, etc.)[4]. Admiré et salué par toute la génération romantique (Victor Hugo, Nodier, Sainte-Beuve), Lamartine est parfois jugé plus sévèrement par les générations suivantes : Flaubert parle de « lyrisme poitrinaire »[5] et Rimbaud écrit dans sa Lettre du voyant à Paul Demeny que « Lamartine est quelquefois voyant, mais étranglé par la forme vieille ». Il reste cependant largement admiré pour la puissance de son génie poétique et compte parmi les plus grands poètes français du XIXe siècle.

  1. Christian Croisille et Marie-Renée Morin, Autour de Lamartine : journal de voyage, correspondances, témoignages, iconographie, Presses universitaires Blaise Pascal, (lire en ligne), p. 205
  2. Personnage qui s'inspirerait d'une personne ayant réellement existé : Jean-Baptiste Duport, tailleur de pierre et ermite tout à la fois, décédé le 17 mars 1877 comme l'indique sa pierre tombale visible dans l'ancien cimetière jouxtant l'église de Saint-Point. Lire : « Le tailleur de pierre de Saint-Point » d'Alphonse de Lamartine, article de Jean-Pierre Valabrègue paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 173 de mars 2013, pages 2 et 3.
  3. Sépulture de Lamartine à Saint-Point (71), sur le site landrucimetieres.fr, consulté le 11 mai 2014
  4. « Acte de naissance du romantisme en France, l'ouvrage reste assez conventionnel par sa forme. La versification, régulière, et le lexique, d'un registre élevé, restaient ceux du siècle précédent » http://romantis.free.fr/Lamartine/html/lamartin.html
  5. Gustave Flaubert, Lettre à Louise Colet, 6 avril 1853 : « C'est à lui que nous devons tous les embêtements bleuâtres du lyrisme poitrinaire. » (Correspondance tome II, éd. La Pléiade, 1980, p. 299, [lire en ligne])

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