Astrologie

Astrologie
Présentation
Type
Superstition, branche de la pseudoscience (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Universum, Camille Flammarion, gravure sur bois, Paris, 1888 (colorisation par Hugo Heikenwaelder, Vienne, 1998).
Horloge astrologique (Venise).
Thème astral du 1er janvier 2000.

L'astrologie est un ensemble de croyances et de pratiques fondées sur l'interprétation symbolique des correspondances supposées entre les configurations célestes (la position et le mouvement des planètes du système solaire) et les affaires humaines, collectives ou individuelles.

L'astrologie est considérée comme une pseudoscience relevant du charlatanisme[1],[2],[3],[4], une croyance indûment présentée comme scientifique, ou comme une superstition[5].

L'astrologie se place, par sa méthode même, en dehors du domaine rationnel ou scientifique[6]. Ses prétendues capacités prédictives ont été réfutées par diverses études scientifiques. Elle constitue toutefois une croyance importante au sein de nombreuses sociétés, se déclinant sous une variété de formes.

Sur le plan historique, l'astrologie remonte au moins au 2e millénaire avant notre ère. Son origine serait dans les tentatives de prédiction des changements saisonniers et d'interprétation des cycles célestes comme des signes de communication divine[7].

De nombreuses cultures ont accordé de l'importance aux événements astronomiques, et certaines — comme les hindous, les Chinois et les Mayas — ont mis au point des systèmes élaborés pour prévoir les événements terrestres à partir des observations célestes.

L'astrologie occidentale, l'un des plus anciens systèmes astrologiques encore en usage, a son origine en Mésopotamie (XIXe siècle au XVIIe siècle avant notre ère). Elle s'est propagée ensuite au monde hellénistique puis à la Rome antique, au monde arabe et finalement à l'Europe centrale et occidentale.

L'astrologie occidentale contemporaine est le plus souvent associée à des systèmes d'horoscopes qui prétendent expliquer les aspects de la personnalité d'une personne et prédire des événements significatifs dans leur vie future en fonction de la position des objets célestes[8],[9],[10].

Tout au long de son histoire, l'astrologie a appartenu à une tradition savante et était courante dans les milieux universitaires, souvent en relation étroite avec l'astronomie, l'alchimie, la météorologie et la médecine[11][source insuffisante]. Elle avait une forte influence sur les milieux politiques. Elle est mentionnée dans divers ouvrages littéraires, de Dante Alighieri et Geoffrey Chaucer à William Shakespeare, Lope de Vega, et Calderón de la Barca.

À partir de la fin du XIXe siècle et de l'adoption de la méthode scientifique, l'astrologie a été vigoureusement contestée et critiquée tant sur ses bases théoriques que sur ses bases expérimentales. La preuve fut amenée que l'astrologie n'avait aucune validité scientifique[10],[12],[13],[2].

Sur le plan sociologique, les croyances associées à l'astrologie sont encore très populaires.

Parallèlement à l'astrologie occidentale, des systèmes différents ont été élaborés en Chine et en Amérique précolombienne mais seules les astrologies d'origines mésopotamienne et chinoise ont perduré jusqu'à nos jours.

  1. Paul R. Thagard, « Why Astrology is a Pseudoscience », PSA : Proceedings of the Biennial Meeting of the Philosophy of Science Association, vol. 1978,‎ , p. 223–234 (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Donald Walther, « Vidéo. L'astrologie fonctionne-t-elle ? », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) « 186 Top Scientists Dismiss Astrologers as Charlatans », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « L'astrologie à l'épreuve : ça ne marche pas, ça n'a jamais marché ! », sur le site de l’Association française pour l’information scientifique (consulté le ).
  5. H.J. Eysenck, D.K.B. Nias, Astrology: Science or Superstition?, Penguin Books, 1988, p. 213 : « nous concluons donc que l'astrologie est largement (mais pas entièrement) une superstition » ; cependant, ces auteurs accordent du crédit à ce qu'ils appellent « cosmobiologie » (correspondant surtout aux résultats des recherches statistiques des époux Gauquelin) et se demandent si une « science future » ne serait pas née.
  6. Daniel Kunth et Philippe Zarka, dernier Que sais-je ? paru sur l'astrologie, page 120 :« Qu'en résulte-t-il pour la nature de l'astrologie? Cette question posée par P. Guinard dans son manifeste pour l'astrologie laisse peu de place à la scientificité et évacue tout autant la voyance et la divination (…) De son point de vue, l'astrologie tirerait sa légitimité d'un ordre implicite antérieur à tout discours émergent. Outre l'absence de justification scientifique susceptible de cautionner la pratique des astrologues, les statistiques n'offrent, nous l'avons vu, que des résultats non probants. Le discours astrologique jouit d'une extrême plasticité qui explique sa permanence au cours de l'histoire et sa capacité à s'adapter aux données culturelles des sociétés modernes ou postmodernes. Cette situation la repousse hors du domaine de la science, dans une sphère de pratique fondée sur une croyance ou une révélation, ce qui conduit P. Guinard à proclamer : « On n'apprend pas l'astrologie : on la reçoit soudainement! ». »
  7. (en) Ulla Koch, Mesopotamian astrology : an introduction to Babylonian and Assyrian celestial divination (lire en ligne).
  8. Michael C. LoPresto et Jeffrey Cosmic perspective Bennett, Astronomy media workbook for The Cosmic Perspective, The Essential cosmic perspective by Jeffrey Bennett [et al.], San Francisco : Pearson / Addison Wesley, (lire en ligne).
  9. Auguste Bouché-Leclercq., « L'astrologie dans le monde romain », Revue historique, vol. 65,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. a et b (en) Gibson Reaves, « The Rise and Fall of Astrology », Astronomical Society of the Pacific Leaflets, vol. 10, no 480,‎ , p. 233-240 (lire en ligne).
  11. (en) Lauren Kassell, « Stars, spirits, signs: towards a history of astrology 1100–1800 », Studies in History and Philosophy of Science Part C: Studies in History and Philosophy of Biological and Biomedical Sciences, stars, Spirits, Signs: Towards a History of Astrology 1100-1800, vol. 41, no 2,‎ , p. 67–69 (ISSN 1369-8486, DOI 10.1016/j.shpsc.2010.04.001, lire en ligne, consulté le ).
  12. https://muller.lbl.gov/papers/Astrology-Carlson.pdf
  13. (en) Philippe Zarka, « Astronomy and astrology », Proceedings of the International Astronomical Union,‎ (DOI 10.1017/s1743921311002602, lire en ligne, consulté le ).

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