Bryophyte

Bryobiotina

Les Splachnaceae (en) vivent comme Tetraplodon (de)[Note 1] sur les excréments d'animaux herbivores ou de cadavres dans les milieux humides (tourbières, pâturages, forêts). Leurs sporophytes aux couleurs voyantes produisent comme certaines fleurs cadavres une odeur fécale pour attirer des mouches sapromyophiles et assurer la dispersion de leurs spores collantes qui se fixent sur le thorax des diptères[2].
Pellie épiphylle, une des hépatiques les plus communes[3].
La Frullane dilatée, petite hépatique responsable d'une dermatite de contact.

Les bryophytes sont des plantes terrestres thalloïdes ou feuillées non vascularisées. Parmi les plantes actuelles, les bryophytes terrestres et les bryophytes aquatiques sont celles qui ont conservé le plus de caractères des premières plantes ayant colonisé la terre ferme. Les ancêtres de toutes les plantes terrestres, donc des bryophytes, sont des algues vertes, Charophyceae.

Même si certaines structures anatomiques leur permettent de résister à la dessiccation, les Bryophytes sont encore extrêmement dépendantes de l'eau ou des milieux humides, ou en tout cas d'une hygrométrie minimale au moment de leur reproduction. Cette exigence n'empêche pas une grande plasticité écologique qui leur permet de vivre dans toutes les régions du globe, de l'équateur jusqu'aux pôles[4].

Pris au sens large, c'est-à-dire celui des classifications traditionnelles, le terme « bryophyte » s'applique aux trois embranchements de plantes terrestres qui ne possèdent pas de vrai système vasculaire : les Marchantiophyta (hépatiques), les Bryophyta s.s. (mousses, sphaignes) et les Anthocerotophyta (anthocérotes), regroupés dans le sous-règne des Bryobiotina du règne des Chlorobiota[5],[6]. Au sens strict de la botanique, l'embranchement des Bryophyta ne concerne donc que les mousses et les sphaignes (à l'exception donc des Marchantiophyta et des Anthocerotophyta).

Avec près de 25 000 espèces de mousses et sphaignes, 9 000 espèces d'hépatiques (Marchantiophyta) et 300 espèces d'anthocérotes, les bryophytes constituent le second groupe de végétaux terrestres, après les Dicotylédones.

Composants importants des biotopes forestiers et montagnards, les bryophytes sont une source majeure de la biodiversité spécifique des environnements frais ou humides et contribuent de façon non négligeable à la structure et au fonctionnement des écosystèmes que ce soit en termes de dynamique écologique, de formation des sols et plus largement dans les cycles biogéochimiques et la régulation des climats[4].

  1. (en) Howard Crum, Structural diversity of bryophytes, University of Michigan Herbarium, , p. 214.
  2. (en) A. Smith, Bryophyte Ecology, Springer Science & Business Media, , p. 314.
  3. Jean-Claude Rameau, Dominique Mansion et Gérard Dumé, Flore forestière française : guide écologique illustré, Forêt privée française, , p. 173.
  4. a et b (en) Tomas Hallingbäck et Nick Hodgetts, Mosses, liverworts, and hornworts: status survey and conservation action plan for bryophytes, IUCN in collaboration with the Swedish Threatened Species Unit, (ISBN 978-2-8317-0466-1).
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