Chimie organique

Chimie organique
Écriture topologique d'un composé organique.
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La chimie organique est le domaine de la chimie qui étudie les composés organiques, c'est-à-dire les composés du carbone (à l'exception de quelques composés simples qui par tradition relèvent de la chimie minérale[a])[1]. Ces composés peuvent être naturels ou synthétiques[2].

Une caractéristique du carbone consiste en l’aptitude qu’ont ses atomes à s’enchaîner les uns aux autres, par des liaisons covalentes, d'une façon presque indéfinie, pour former des chaînes carbonées d’une grande diversité. Les composés organiques sont ainsi constitués de molécules caractérisées par des enchaînements carbonés propres aux molécules dites « organiques »[3].

L'aptitude caractéristique du carbone implique qu'« il suffit alors de quelques autres éléments […] pour former avec lui des millions de molécules différentes, dont la masse moléculaire peut atteindre 100 000 ou même 1 000 000 ; on parle alors de macromolécules »[4].

Les molécules organiques contiennent fréquemment des atomes d’hydrogène et souvent des atomes d'oxygène ou d'azote[4] et les molécules synthétiques proviennent souvent du pétrole.

La chimie organique étudie en particulier leur structure chimique, leurs propriétés, leurs caractéristiques, leur composition chimique, leurs réactions chimiques et leur préparation (par synthèse ou autres moyens). Ces composés peuvent comprendre d'autres éléments chimiques, comme les halogènes (fluor, chlore, brome, iode) ainsi que le bore, le silicium, le phosphore, le soufre ; plus rarement, le lithium, le sodium, le magnésium, le cuivre, le titane, le potassium, le fer, le cobalt, le zinc et le plomb. Cette dernière est appelée chimie organométallique[5].

La première définition de la chimie « organique » par Nicolas Lémery dans son Cours de chimie publié en 1690 était due à la conception erronée selon laquelle les composés organiques seraient les seuls entrant en jeu dans les processus du vivant. Cependant, les molécules organiques peuvent être produites par des processus sans rapport avec le vivant et le vivant dépend aussi de la chimie inorganique. Par exemple, de nombreuses enzymes ont besoin de métaux de transition comme le fer ou le cuivre pour être actifs ; et des matériaux comme les coquillages, les dents ou les os sont constitués en partie de composés organiques et en partie de matière inorganique (minérale).

Bien qu'il y ait un recouvrement avec la biochimie, cette dernière s'intéresse spécifiquement aux molécules fabriquées par les organismes vivants qui appartiennent aux grands groupes classiques (lipides, glucides, protides, acides nucléiques) ainsi qu'aux petites molécules produites par le métabolisme. Les composés organiques sont donc au cœur de ces disciplines. On les désignera sous le terme général de « substances » organiques qui inclut des macromolécules comme les protéines (polymères polypeptidiques).


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  1. Vollhardt, Schore et al. (1999), Traité de Chimie organique, 3e édition, De Boeck Université, p. 1 (ISBN 280413153X)
  2. Jean-Pierre Mercier, Philippe Godard (1995), Chimie organique - Une initiation, Presses polytechniques et universitaires romandes, p. 1 (ISBN 2880742935).
  3. Peter Atkins, Loretta Jones (1998), Chimie - molécules, matière, métamorphoses, 3e édition, De Boeck Université, p. 389 (ISBN 2744500283).
  4. a et b Paul Arnaud (1990), Cours de chimie organique, 15e édition, Premier cycle universitaire, Éditions Dunod, p. 1,10 (ISBN 2040197168)
  5. Astruc, D. (Didier), Chimie organométallique et catalyse : avec exercices corrigés (ISBN 978-2-7598-1106-9 et 2-7598-1106-9, OCLC 868956384)

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