Colonisation grecque

Colonisation grecque
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Localisation des côtes où essaimèrent les Grecs de l'antiquité

Période VIIIe au IIe siècle av. J.-C.
Ethnie Grecs antiques
Langue(s) Grec antique
Religion Religion grecque antique
Villes principales Milet ; Éphèse ; Phocée ; Athènes ; Corinthe ; Chalcis ; Érétrie ; Mégare
Région d'origine À partir du pourtour de la mer Égée, essaimage de cités sur ceux de la Méditerranée et de la mer Noire (Ligurie, Italie méridionale, Cyrénaïque, Chypre, littoral de l'Asie mineure et du Caucase, Thrace, Scythie mineure, Tauride, golfe Méotide).
Région actuelle Dispersion dans les pays de tradition chrétienne (il ne s'agit plus de colonisation ni de cités, mais d'émigration)
Rois/monarques Royaumes hellénistiques
Frontière Colonnes d'Hercule à l'Ouest, Colchide à l'Est, domaine phénicien et carthaginois au Sud ; Celtes, Romains, Thraces et Scythes au Nord.
Le périple des Argonautes, symbole de la colonisation grecque.
Carte des colonies grecques et phéniciennes , aux environs de 550 av. J.-C.
Décret concernant la fondation de la colonie de Bréa en Thrace, vers - 445 (IG I3 46) (Musée épigraphique d'Athènes).

La colonisation grecque est une expression problématique, chargée de sens par son emploi moderne et dérivée du latin colonia, qui relève de la culture romaine. Il est censé correspondre au grec ancien ἀποικία / apoikia, « éloignement du foyer », et au mouvement correspondant apoikismos. Ce terme « colonisation » appliqué à la Grèce archaïque est encore utilisé par les spécialistes, par commodité, avec toutes les restrictions implicites partagées par la communauté des historiens et archéologues. On parle plus aisément d'« essaimage ».

Ce phénomène a engendré le mouvement d'une diaspora grecque qui est partie depuis les cités, voire les régions grecques du pourtour de la mer Égée jusqu'au pourtour du bassin méditerranéen, de la mer Noire et de la mer d'Azov[1],[2],[3].

Ce mouvement de population se déroule en plusieurs vagues, essentiellement du VIIIe au VIe siècle av. J.-C.. Vaste temps d’urbanisation, cette phase d'expansion marque l'essor d'un véritable trafic maritime hellène en modifiant ainsi les structures du commerce et de l'économie de la Grèce historique. Cette première grande période d'expansion grecque allant de 734 — fondation de Naxos — à 580 — fondation d'Agrigente — ne devait être dépassée par leur ampleur que par les conquêtes d'Alexandre le Grand. Lors de ces deux siècles de dispersion s'est affirmée une culture grecque commune mettant en relation les différentes régions de la Méditerranée et de la mer Noire[4]. On trouve la trace de colonies dans le Sud de l’Italie (Grande-Grèce), sur les rivages de la mer Noire, à Chypre, au nord-est de l’Afrique (Cyrénaïque, Mauritanie et Tingitane et aux frontières du monde carthaginois) ainsi qu'en Méditerranée occidentale (Gaule), toujours en foyers isolés. Ses fondations concernent presque exclusivement le littoral et rares sont les sites localisés dans l'arrière-pays[5].

Cet essaimage des Grecs a été précédé par l'expansion des Phéniciens dès le Xe siècle av. J.-C.

  1. Greco 2018.
  2. Sophie Bouffier, dir., 2012.
  3. Brigitte Le Guen, dir., 2019.
  4. Irad Malkin, Un tout petit monde. Les réseaux grecs de l’Antiquité, Les Belles Lettres, 2018 (SUDOC 228834392)
  5. Georges Vallet, « La colonisation grecque en Occident », Le monde grec colonial d’Italie du Sud et de Sicile, École Française de Rome, 1996, p. 3-17.

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