Georg Friedrich Haendel

Georg Friedrich Haendel
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Haendel par Balthasar Denner (1727).

Naissance
Halle, Duché de Magdebourg (Saint-Empire)
Décès (à 74 ans)
Londres (Grande-Bretagne)
Activité principale Compositeur
Style Musique baroque
Lieux d'activité Allemagne, Italie, Angleterre
Années d'activité 17021758

Œuvres principales

Georg Friedrich Haendel [ˈɡeːɔʁk ˈfʁiːdʁɪç ˈhɛndəl][a] Écouter ou Georg Friederich Händel[b] (en anglais George Frideric Handel[c] [dʒɔː(ɹ)dʒ ˈfɹɛd(ə)ɹɪk ˈhændəl][d]) est un compositeur saxon, devenu sujet anglais, né le à Halle-sur-Saale et mort le à Westminster.

Haendel personnifie souvent de nos jours l'apogée de la musique baroque aux côtés de Jean-Sébastien Bach[1],[2], Antonio Vivaldi, Georg Philipp Telemann[3] et Jean-Philippe Rameau, et l'on peut considérer que l'ère de la musique baroque européenne prend fin avec l'achèvement de l’œuvre de Haendel[4]. Né et formé en Saxe[e], installé quelques mois à Hambourg avant un séjour initiatique et itinérant de trois ans en Italie, revenu brièvement à Hanovre avant de s'établir définitivement en Angleterre, il réalisa dans son œuvre une synthèse magistrale des traditions musicales de l'Allemagne, de l'Italie, de la France et de l'Angleterre[5],[6].

Virtuose hors pair à l'orgue et au clavecin, Haendel dut à quelques-unes de ses œuvres très connues — notamment son oratorio Le Messie, ses concertos pour orgue et concerti grossi, ses suites pour clavecin (avec sa célèbre sarabande de Haendel), ses musiques de plein air (Water Music et Music for the Royal Fireworks) — de conserver une notoriété active pendant tout le XIXe siècle, période d'oubli pour la plupart de ses contemporains. Cependant, pendant plus de trente-cinq ans, il se consacra pour l'essentiel à l'opéra en italien (plus de 40 partitions d'opera seria[7]), avant d'inventer et promouvoir l'oratorio en anglais dont il est un des maîtres incontestés[8].

Son nom peut se trouver sous plusieurs graphies : son extrait de baptême en allemand, utilise la forme Händel, son nom s'écrit également Haendel (le « e » remplaçant l'umlaut — traduit par le tréma), et cette forme, habituelle en français depuis longtemps[9], est en outre celle retenue dans l’importante biographie par Romain Rolland[10]. Après son installation en Angleterre, lui-même l'écrivait Handel sans tréma, manière quasi homophone retenue par les anglophones, et signait George Frideric Handel[11].


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  1. Marc Vignal 1987, p. 54.
  2. « Deux artistes qui dominent toute la période classique : Bach et Haendel. […] l'un et l'autre ouvrent de larges perspectives sur l'avenir. » Dufourcq 1946, p. 217.
  3. « Georg Philipp Telemann », sur radioclassique.fr, (consulté le )
  4. « Avec l’œuvre de Haendel se clôt l'ère du baroque européen en musique. » Girac-Marinier 2012, p. 16.
  5. « Usant de la langue de son temps comme Bach […] Haendel apparut comme un puissant organisateur, comme un merveilleux instrument de synthèse de l'art européen. L'Allemagne lui inculqua une certaine piété intérieure, jamais démentie. L'Italie développa ses dons de mélodiste […] son sensualisme pour les couleurs et les sonorités. De la France il écouta les leçons de clarté, d'élégance, d'équilibre. L'Angleterre, enfin, lui enseigna la poésie des virginalistes, la spontanéité de Purcell, ses ambiguïtés modales et ses audaces rythmiques. » Marc Vignal 1987, p. 352.
  6. « L'œuvre de Haendel, tout en portant de fortes marques de sa personnalité, est un composé de tous les styles de son temps : écritures concertantes et arias da capo italiennes, ouverture et danses françaises, fugues allemandes, contrepoint anglican, tournures mélodiques purcelliennes, il fond tous ces éléments au creuset de son inspiration propre en vue de la meilleure efficacité dramatique. » Lemaître 1992, p. 410.
  7. « Le regain d'intérêt pour les opéras de Haendel au début des années 1920, impliqua de nombreuses révisions […], les héros castrats devinrent alors des barytons et des basses. Dans les années 1960 quand la « renaissance » de Haendel fut associée, abusivement à l'art de Joan Sutherland, des mezzos plus ou moins solides s'attaquèrent aux héros de l'Antiquité, avec un bonheur inégal ; cela permit au moins de conserver l'orchestration originale de Haendel. » Comte de Harewood, « Haendel » dans Kobbé 1991, p. 60.
  8. « Il préfigure Haydn et plus encore Mozart ; il eut la même prescience du leitmotiv. Enfin il donna à l'oratorio une dimension et une signification jusque-là insoupçonnée. Pensée novatrice, donc, et d'une extrême noblesse »Marc Vignal 1987, p. 352.
  9. « Georg Friedrich Händel (1685-1759) - livres sur cet auteur », sur Bibliothèque nationale de France, (consulté le ).
  10. Jean-François Labie, « Haendel Georg Friedrich », Encyclopædia Universalis [en ligne],‎ consulté le 4 avril 2021 (lire en ligne).
  11. Voir le fac-similé de son testament dans Gallois 1980.

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