Sur le plan militaire, ce conflit préfigure les guerres du XXe siècle par sa durée (un an et demi), par les forces engagées (sans doute plus de 2,5 millions d'hommes au total[2]) et les pertes (entre 130 000 et 180 000 morts, près de 320 000 blessés[7]) ainsi que par l'emploi des techniques les plus modernes de l'art de la guerre (logistique, lignes de communications et renseignements ; opérations combinées terrestres et maritimes ; durée de préparation des engagements)[8].
Sur le plan politique, l'affrontement trouve son origine dans une triple interaction :
l'opposition directe des impérialismes japonais et russe — ce dernier a pour objectif stratégique d'obtenir un accès permanent à l'océan Pacifique et l'annexion de la Mandchourie et de la Corée ;
la démarche propre de l'empire du Japon consistant :
d'abord à préserver son indépendance et ses intérêts face aux impérialismes européens de plus en plus présents dans la région depuis la seconde moitié du XIXe siècle,
ensuite à s'affirmer et à se faire reconnaître en tant que puissance régionale à part entière, c'est-à-dire comme un acteur développant sa propre stratégie impériale et coloniale, notamment à l'égard de la Corée.
↑ ab et c(en) Thomas John Mitchell et G. M. Smith, Medical Services : Casualties and Medical Statistics of the Great War, Londres, HMSO, , 382 p. (OCLC14739880), p. 6.
↑(ru) Aleksandr Mikhaïlovitch Poutchko, « Русские военнопленные в Японии (1904-1905 гг) » [« Prisonniers de guerre russes au Japon (1904-1905) »], Евразийский Научный Журнал, no 8, , p. 220-222 (lire en ligne [PDF]).
↑Les informations chiffrées contenues dans cet article et concernant les forces en présence ainsi que les pertes sont extraites de l'exposé du Lt.-Col. Porte[1].