Henri Giraud (militaire)

Henri Giraud
Henri Giraud (militaire)
Henri Giraud, en 1943.

Nom de naissance Henri Honoré Giraud
Naissance
Paris, Seine, France
Décès (à 70 ans)
Dijon, Côte-d'Or, France
Origine France
Arme Armée de terre
Grade Général d'armée
Années de service 18981946
Commandement Bataillon du 4e régiment de zouaves
État-major de la Division marocaine
14e régiment de tirailleurs algériens
7e armée
9e armée
Armée d'Afrique
Conflits Première Guerre mondiale
Guerre du Rif
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur
Médaille militaire
Croix de guerre 1914-1918
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Médaille des évadés
Médaille coloniale
(France)
Croix de guerre 1914-1918
Croix de guerre 1940-1945
• Médaille de la protection militaire du territoire Grande-croix de l'ordre de la Couronne
(Belgique)
Grand-croix de la Legion of Merit
(États-Unis)
Grand-croix de l'ordre du Ouissam El Alaouite
Mérite militaire chérifien
(Maroc)
Ordre de l'Aigle blanc
(Serbie)

Henri Giraud
Fonctions
Député français

(5 mois et 16 jours)
Élection 2 juin 1946
Circonscription Moselle
Législature IIe Constituante
Groupe politique RI
Coprésident du Comité français de libération nationale

(1 an)
Avec Charles de Gaulle
Gouvernement CFLN
Prédécesseur Charles de Gaulle (président du Comité national français)
Successeur Fonction supprimée
Biographie
Nom de naissance Henri Honoré Giraud[1]
Parti politique PRL (1946-1949)

Henri Giraud, né le à Paris 13e[2] et mort le à Dijon[3], est un général et homme politique français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Général de brigade à partir de 1930, puis général d'armée à partir de 1936, il sert durant la Première Guerre mondiale, la guerre du Rif et la Seconde Guerre mondiale. Dans le cadre de ce dernier conflit, il tient un rôle important dans le processus qui mène à la libération de la France.

Partisan de la reprise de la lutte contre l'Allemagne nazie mais sans lien avec la France libre, il reçoit le soutien des Américains et fait figure de rival du général de Gaulle pour la direction des forces alliées françaises.

Après le débarquement allié de novembre 1942 et l'assassinat de l'amiral Darlan (24 décembre 1942), Giraud est durant plusieurs mois au pouvoir en Afrique française du Nord à la tête d'abord du Haut-commissariat de la France pour l'Afrique, puis du Commandement en chef français civil et militaire ; il a sous ses ordres l'Armée d'Afrique, engagée aux côtés des Alliés dans les opérations contre les Allemands et les Italiens.

Une partie de la Résistance intérieure se réclame également de son patronage et de son inspiration : c'est notamment le cas des organisations résistantes initialement sympathisantes de Vichy[4], ou qui ne se sont pas mises sous l'autorité du général de Gaulle, comme le réseau Alliance ou l’Organisation de résistance de l'Armée[5] (ORA).

Comme Darlan[6] qui l'avait envisagé le , Giraud supprime la législation raciale par l'ordonnance du en Afrique du Nord, et ne rétablit pas le décret Crémieux qui avait établi en 1870 une différence entre les indigènes musulmans et israélites.

Les Alliés poussent Giraud et de Gaulle à s'entendre pour unifier les forces françaises : de juin à les deux généraux sont coprésidents du Comité français de Libération nationale (CFLN). Giraud est cependant évincé par de Gaulle, qui le prive progressivement de toute responsabilité, politique puis militaire, au sein des forces alliées.

Henri Giraud est élu député de la Moselle en 1946 et siège au Conseil supérieur de la guerre jusqu’en 1948.

  1. Biographie sur le Centre régional résistance et liberté de Thouars, sur crrl.fr, lien restauré le 22 décembre 2012.
  2. Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 13/146/1879 (acte du précisant « né avant-hier ») ; avec mention marginale du décès. Autre mention : mariage en 1908 avec Céline Joséphine Madeleine Lapérotte.
  3. Sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale.
  4. Jean-Pierre Azéma et Olivier Wieviorka ont utilisé l'expression « Vichysto-résistants » pour qualifier cette frange de la Résistance, dans Vichy, 1940-1944, éd. Perrin, Paris, 1997 ; rééd. Perrin, coll. « Tempus », 2000 et 2004, 374 p. (ISBN 978-2-262-02229-7), p. 355-357. Depuis l'expression a été assez souvent reprise par Azéma et Denis Peschanski, « Les vichysto-résistants », communication au colloque « Guerre, collaboration, résistance : un demi-siècle d’historiographie française », Tel-Aviv, du 17 au , par Robert Belot, La Résistance sans de Gaulle, Fayard, 2006, 668 p. (ISBN 2213629544) et par Henry Rousso, L'Express no 2871 du  ; Bénédicte Vergez-Chaignon, a consacré un ouvrage à l'étude de cette partie de la Résistance : Les Vichisto-résistants (Perrin, 2008 et 2016).
  5. Jean-Pierre Azéma, Olivier Wieviorka, Vichy, 1940-1944, op. cit., p. 356.
  6. Hervé Couteau-Bégarie et Claude Huan, Lettres et notes de l'Amiral Darlan, Paris, economica, , 794 p. (ISBN 2-7178-2263-1), page 589

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