Brissot de Warville | |
![]() Jacques Pierre Brissot, peinture de Fouquet, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon, 1792. | |
Fonctions | |
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Député d'Eure-et-Loir | |
– (1 an, 1 mois et 26 jours) |
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Législature | Convention nationale |
Groupe politique | Girondins |
Successeur | Claude Julien Maras |
Député de la Seine | |
– (1 an et 7 jours) |
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Législature | Assemblée nationale législative |
Groupe politique | Gauche |
Biographie | |
Nom de naissance | Jacques Pierre Brissot |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Chartres (Généralité d'Orléans) |
Date de décès | (à 39 ans) |
Lieu de décès | Paris |
Nature du décès | Guillotiné |
Sépulture | Catacombes de Paris |
Nationalité | ![]() |
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Jacques Pierre Brissot ou Brissot de Warville, né le à Chartres et mort guillotiné le à Paris, est un journaliste et homme politique français, considéré comme un des chefs de file de la faction des girondins pendant la Révolution française.
Venu à Paris en 1774 comme juriste (de rang modeste), il s'engage dans une intense activité de polygraphe, fréquentant des personnalités littéraires du règne de Louis XVI (Voltaire, d'Alembert, par exemple). Enfermé à la Bastille en 1784, il entre ensuite dans l'entourage du duc Philippe d'Orléans, futur Philippe-Égalité, et fonde la Société des amis des Noirs en 1788.
En 1789, il ne réussit pas à se faire élire député aux États généraux, mais joue un rôle au sein de la municipalité de Paris à partir de juillet 1789 et participe aux travaux de l'Assemblée nationale constituante. En septembre 1791, il est élu député de la Seine à l'Assemblée législative où il apparaît comme le chef de file des « brissotins », d'orientation républicaine. Il joue un rôle notable dans le déclenchement de la guerre au roi de Bohême et de Hongrie (avril 1792).
Après la chute de Louis XVI le 10 août 1792, il est élu député de l'Eure-et-Loir à la Convention et est un des leaders des girondins, groupe désormais relativement modéré et en butte à l'hostilité des montagnards (Robespierre, Danton, Marat) et surtout de la commune de Paris issue de l'insurrection, qui représente les sans-culottes parisiens (Hébert, le « Père Duchesne »). Ce conflit, marqué par le procès de Louis XVI, dont le verdict de mort immédiate (20 janvier 1793) constitue une victoire des montagnards, aboutit le 30 mai à une journée insurrectionnelle anti-girondine, puis à une deuxième le 2 juin.
La Convention vote alors l'arrestation de la plupart des députés girondins, dont Brissot. Arrêté après avoir tenté de fuir en province, il est condamné à mort le 30 octobre lors du premier grand procès marquant la période de la Terreur.