La Marseillaise

La Marseillaise
Image illustrative de l’article La Marseillaise
Rouget de Lisle chantant La Marseillaise pour la première fois à l'hôtel de ville de Strasbourg ou chez Dietrich en 1792 (peinture d'Isidore Pils, 1849).

Hymne national de Drapeau de la France France
Autre(s) nom(s) Chant de guerre pour l'Armée du Rhin
Paroles Rouget de Lisle
1792
Musique Rouget de Lisle
(arrangements par Hector Berlioz)
Adopté en 1795 puis définitivement en 1879
Fichier audio
La Marseillaise (Instrumentale)
noicon
Fichier audio externe La Marseillaise (Version féminine)

La Marseillaise (Version masculine)

La Marseillaise est un chant patriotique de la Révolution française, adopté comme hymne national français, une première fois par la Convention (du au ), puis dès le sous la Troisième République[1].

Les six premiers couplets sont écrits par Rouget de Lisle[2] sous le titre de Chant de guerre pour l'armée du Rhin[3] à Strasbourg en 1792 dans la nuit du 25 au 26 avril, dans le cadre de la guerre menée contre l'Autriche depuis avril 1792. Dans ce contexte, La Marseillaise est un chant de guerre révolutionnaire, une exhortation au combat contre l'invasion étrangère et un appel patriotique à la mobilisation générale, mais aussi un hymne à la liberté et un appel au combat contre la tyrannie.

La Marseillaise est décrétée chant national le (26 messidor an III) par la Convention post-thermidorienne, à l'initiative du Comité de salut public. Elle le reste jusqu'à l'avènement de l'Empire en 1804 : Napoléon ne l'interdit pas, mais lui préfère le Chant du départ.

La Marseillaise est abandonnée sous la Restauration. Reprise en 1830 par les insurgés des Trois Glorieuses qui portent Louis-Philippe au pouvoir, elle est l'objet d'une nouvelle orchestration d'Hector Berlioz, qui la dédie à Rouget de Lisle. Mais Louis-Philippe impose un chant plus modéré, La Parisienne. La Marseillaise est de nouveau interdite dans les lieux publics sous le second Empire[3].

Le , la IIIe République en fait de nouveau l'hymne national ; en 1887, une « version officielle » est adoptée en prévision de la célébration du centenaire de la Révolution. Le , les cendres de Rouget de Lisle sont transférées aux Invalides.

Sous le régime de Vichy (1940-1944), elle est remplacée par le chant Maréchal, nous voilà ![4]. En zone occupée, le commandement militaire allemand interdit de la jouer et de la chanter à partir du [5].

Son statut d’hymne national est confirmé dans l’article 2 de la Constitution du 27 octobre 1946, qui établit la IVe République, et en 1958, par l’article 2 de la Constitution de la Cinquième République française.

Valéry Giscard d'Estaing, élu président en 1974, fait ralentir le tempo de La Marseillaise afin de retrouver le rythme originel (selon Guillaume Mazeau, sa motivation est aussi de faire « qu'elle ressemble moins à une marche militaire »[3]).

  1. « Histoire de la Marseillaise », sur linternaute.com (consulté le ).
  2. La Marseillaise, par ROUGET DE LISLE., 1701-1800 (lire en ligne).
  3. a b et c Guillaume Mazeau, « La Marseillaise » (consulté le )
  4. Robert Brécy, « Frédéric Robert, la Marseillaise », Annales historiques de la Révolution française, no 279,‎ , p. 114-119 (lire en ligne)
  5. Jacques Duclos, Mémoires, tome III p. 176 évoque la parution de l'interdiction dans le journal Le Démocrate du 18 juillet.

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