Orphisme (art)

Robert Delaunay, Hommage à Blériot, 1914, Kunstmuseum, Bâle

En 1912, Apollinaire distingue, lors de l’exposition de la Section d'Or, le cubisme scientifique du cubisme orphique. Le nom « orphisme » fait clairement référence à son poème Orphée de 1908, qui traite de poésie pure, sorte de « langage lumineux ». Une autre interprétation de ce terme est proposée : le nom fait l'analogie de cette peinture avec la musique. En effet, au début du XXe siècle, la musique représentait l'art moderne par excellence, parfaitement abstraite, donc pure, et comportant une fonction totalisatrice. Elle pouvait réunir tous les arts, comme dans les opéras de Wagner (concept du Gesamtkunstwerk). Ces deux interprétations, non contradictoires, se complètent. À l'origine du terme « orphisme » dans le cadre évoqué ici se trouve Gabriële Buffet-Picabia, elle-même musicienne, qui accompagna et inspira Francis Picabia et Guillaume Apollinaire pendant cette période[1].

  1. Anne Berest et Claire Berest, Gabriële, Paris, Stock, , 467 p. (ISBN 978-2-253-90663-6), p. 223-224

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