Parti travailliste (Argentine)

Parti travailliste

Partido Laborista

Image illustrative de l’article Parti travailliste (Argentine)
Logotype officiel.
Présentation
Fondateur Juan Peron
Fondation Octobre 1945
(reconstitué en janvier 1957)
Fusion de Alliance libératrice nationaliste
Parti socialiste
Disparition Juin 1946, totalement en juillet 1947
(à nouveau dissous en 1965)
Fusionné dans Parti justicialiste
Siège Buenos Aires, Avenida 9 de Julio Drapeau de l'Argentine Argentine
Slogan « Une nouvelle conscience en marche »
Publication El Laborista
Idéologie Nationalisme argentin
Travaillisme
Socialisme national
Protectionisme
Populisme

Le Parti travailliste (en espagnol Partido Laborista, parfois désigné en français par Parti laboriste ; en abrégé PL) était un parti politique argentin fondé en en tant qu’expression politique du mouvement ouvrier et avec l’objectif premier d’appuyer la candidature du colonel Juan Perón à l'élection présidentielle de février 1946.

Moins d’un mois après la mobilisation populaire historique du 17 octobre 1945, le PL annonçait sa création et présentait sa plateforme politique. Le PL reposait sur un socle expressément et délibérément syndical et ouvrier, et incarnait la volonté d’autonomie et d’émancipation politiques des classes laborieuses. La raison d’être du parti était liée à la conviction chez les dirigeants syndicalistes que les conquêtes sociales naguère obtenues entre 1943 et 1945 en collaboration avec Perón (alors à la tête du secrétariat au Travail) ne pourraient être efficacement défendues et établies sur une base durable que moyennant qu’ils consentent à descendre eux-mêmes dans l’arène politique. Le système de l’affiliation indirecte, tel qu’adopté dans les statuts du PL (par quoi les affiliés des syndicats parties prenantes du PL étaient automatiquement affiliés à ce parti), permit aux laboristes de prendre appui sur une très vaste base.

À l’élection présidentielle, le PL, en particulier ses principaux dirigeants, Cipriano Reyes (du syndicat des travailleurs de la viande) et Luis Gay (syndicat des employés du téléphone), sut faire en sorte que le vote ouvrier vînt se porter sur le binôme Perón-Quijano, et fut ainsi dans une large mesure à l’origine de la victoire péroniste de 1946, bien davantage que les autres partis qui soutenaient la candidature de Perón, l’Unión Cívica Radical Junta Renovadora (né par sécession d’avec l’UCR, engoncé dans une posture anti-péroniste) et le Parti indépendant (groupe disparate de personnalités conservatrices).

Cette importante expérience d’un parti ouvrier indépendant fut cependant éphémère, Perón décidant en effet le , au lendemain de sa victoire électorale, de dissoudre les trois partis qui l’avaient soutenu pour les fusionner en un seul et nouveau parti, le Parti péroniste, au fonctionnement verticaliste, c.-à-d. au rebours de l’autonomie politique et idéologique propre au PL. Si la Junta Renovadora et le Parti indépendant se soumirent de bonne grâce à cette décision, le PL rechigna d’abord, puis finit par obtempérer, à l’exception de quelques dirigeants réfractaires, en particulier Reyes, qui apporteront par la suite, sur les strapontins du parlement et par le biais d’un journal, un soutien critique au gouvernement. Les réfractaires néanmoins seront persécutés, Reyes notamment sera jeté en prison pour 7 ans sur l’accusation de complot contre Perón.

Après la chute du péronisme en septembre 1955, le parti se réorganisa fugacement entre 1957 et 1965, et quelques partis au niveau provincial se réclament aujourd’hui encore de son héritage.


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