Royaume de Numidie

Royaume de Numidie
(la) Regnum Numidiae

IVe au IIIe siècle av. J.-C.[1],[2],[3] – 40 av. J.-C.

Description de l'image Kingdom of Numidia-02.png.
Informations générales
Statut Monarchie
Capitale Cirta (Constantine, aujourd'hui en Algérie)
Langue(s) Libyque (berbère ancien), punique[4]
Religion Dieux carthaginois (Baal, Tanit…), dieux berbères
Histoire et événements
IVe siècle av. J.-C. - IIIe siècle av. J.-C.[1],[2] Création des royaumes numides des Massyles et du royaume des Masaesyles
Fin IIIe siècle av. J.-C. Conquête du royaume massyle par les Masaesyles[1]
202 av. J.-C. Unification par Massinissa
Roi
202 – 148 av. J.-C. Massinissa
148 – 118 av. J.-C. Micipsa
148 – 145 av. J.-C. Gulussa
148 – 140 av. J.-C. Mastanabal
118 – 117 av. J.-C. Hiempsal Ier
118 – 112 av. J.-C. Adherbal
118 – 105 av. J.-C. Jugurtha
105 – 88 av. J.-C. Gauda
88 - 81 av. J.-C. Masteabar
84 – 82 av. J.-C. Hierbas II
88 – 60 av. J.-C. Hiempsal II
60 – 46 av. J.-C. Juba Ier
81 - 46 av. J.-C. Massinissa II
44 - 40 av. J.-C. Arabion

Entités précédentes :

La Numidie (latin : Numidia) ou royaume de Numidie (en latin : Regnum Numidiae) est un royaume berbère, situé dans un territoire localisé principalement sur l'Algérie (Nord) ; mais également une petite partie de la Tunisie (Est et Sud), de la Libye (Nord-Ouest) et marginalement sur le Maroc (Nord-Est) au Maghreb. Ses fondateurs sont les Numides, un peuple berbère, qui créent un État puissant à la civilisation originale en Afrique du Nord[5]. Le royaume était bordé à l'ouest par le royaume de Maurétanie, à l'est par le territoire de Carthage puis la Province d'Afrique, dite Afrique proconsulaire romaine, au nord par la mer Méditerranée et au sud par le désert du Sahara.

Les tribus de la partie orientale de la Numidie portaient le nom de Massyles [6], et celles de la partie occidentale celui de Massæsyles ; divisés politiquement en « deux royaumes numides », ils seront unifiés par Massinissa vers 205 av. J.-C., âge d'or du royaume. La Numidie avait pour capitale Cirta (l'actuelle ville de Constantine), son cœur se situerait dans l'actuel Constantinois. Berbères sédentaires ou semi-nomades, les Numides étaient répartis en différentes tribus. Les Numides se distinguent des Maures, regroupés en fédérations peuplant l'Ouest de l'Afrique du Nord et des Gétules dans les confins sahariens[5].

La Numidie a eu plusieurs rois, des « agellid », les plus célèbres étant Syphax, Massinissa, Micipsa, Jugurtha, Juba Ier. Le royaume doit son succès à l'action de Massinissa, et à l'alliance avec Rome.

La Numidie devient prospère après son unification, comporte plusieurs villes et une civilisation originale. L'agriculture céréalière est particulièrement développée dans le Constantinois et le commerce méditerranéen dans l'Ouest de la Numidie. Les Carthaginois sont complètement évincés des places littorales et de l'Est de l'Afrique et des campagnes militaires sont lancées à l'est jusqu'en Tripolitaine.

Cependant les querelles de succession affaiblissent les Numides, et provoquent l'intervention des Romains. La guerre de Jugurtha marque leur déclin définitif, le royaume de Numidie est réduit à son tiers Est par les Romains. Ces derniers attribuent les deux tiers Ouest au roi Bocchus de Maurétanie qui leur a livré le roi numide Jugurtha. De 105 av. J.-C. à 46 av. J.-C. la Numidie est ainsi un royaume au territoire réduit. Le soutien de Juba Ier aux adversaires de Jules César lors de la guerre civile lui est fatal. Juba et les adversaires de César sont défaits et la Numidie est annexée par Rome pour devenir la province d'Africa Nova.

  1. a b et c Gilbert Meynier, L'Algérie des origines: De la préhistoire à l'avènement de l'islam, La Découverte, (ISBN 978-2-7071-6188-8, lire en ligne), p. 37
  2. a et b Mansour Ghaki, Jean-Pierre Laporte and Xavier Dupuis, “Numides, Numidie”, Encyclopédie berbère, 34 | 2012, document N76, Online since 15 December 2020, connection on 25 May 2022.
  3. Gabriel Camps, L'Afrique du Nord au féminin, Perrin (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-262-05743-5, lire en ligne), p. 312
  4. Karel Jongeling et Robert M. Kerr, Late Punic epigraphy : an introduction to the study of Neo-Punic and Latino-Punic inscriptions, Tübingen, Mohr Siebeck, , 4 p. (ISBN 3-16-148728-1).
  5. a et b (en) Claude Lepelley, « Numides », Encyclopædia Universalis,‎ (lire en ligne).
  6. Voir Stéphane Gsell, Histoire ancienne de l'Afrique du Nord, tome III (Paris, 1920), p. 175-198, et tome V (1924), p. 85-102 ; Gabriel Camps, « Origine du royaume massyle », dans Revue d'histoire et de civilisation du Maghreb, 3 (1967), p. 29-38. Pour un aperçu récent et une critique des thèses antérieures, on se reportera à Virginie Bridoux, Les royaumes d'Afrique du Nord (2020), p. 14-38 : « Les Massyles entre empiètements masaesyles et carthaginois ».

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