Spleen baudelairien

Le spleen baudelairien désigne une profonde mélancolie née du mal de vivre, que Charles Baudelaire exprime dans plusieurs poèmes de son recueil Les Fleurs du mal. Quoiqu'il l'associe, discrètement, pour qui veut le lire, non pas à un véritable mal mais plutôt à une rage de vivre. Cette frustration colérique d'un Idéal non réalisé, auquel il ne renonce pourtant pas. Il accompagne finalement le titre de l'ouvrage complet : Spleen et Idéal. Ce spleen éveille un espoir, aisément distinguable dans ses textes les plus sombres : « Je suis comme le roi d'un pays pluvieux, riche, mais impuissant » LXXVII. Loin de renoncer à ses rêves les plus fous, même lorsqu'il essaye de disparaître dans ses Paradis artificiels, toute la subtilité du Spleen baudelairien réside donc dans une soif de beauté cachée, comme dans ce vers : Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.


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