Tritium

Hydrogène 3
Description de l'image Hydrogen 3.svg.

table

Général
Nom Tritium, hydrogène 3
Symbole 3
1
H
2
Neutrons 2
Protons 1
Données physiques
Demi-vie 12,32(2) ans[1]
Produit de désintégration 3He
Masse atomique 3,01604928132(8) u
Spin 1/2+
Excès d'énergie 14 949,810 90 ± 0,000 08 keV[1]
Énergie de liaison par nucléon 2 827 ± 0 keV[1]
Production radiogénique
Isotope parent Désintégration Demi-vie
8He β, FS 119,00(15) ms
11Li β, FS 8,75(14) ms
Désintégration radioactive
Désintégration Produit Énergie (MeV)
β 3
2
He
0,018590

Le tritium (/tʁi.sjɔm/ ou /tʁi.tjɔm/), noté 3H ou T[a], est l'isotope de l'hydrogène dont le nombre de masse est égal à 3 : son noyau atomique, appelé triton[2], compte 1 proton et 2 neutrons avec un spin 1/2+ pour une masse atomique de 3,016 049 281 3 g/mol. Il est caractérisé par un excès de masse de 14 949,810 9 keV et une énergie de liaison nucléaire par nucléon de 2 827 keV. Il a été mis en évidence en 1934 par Ernest Rutherford, dans la réaction de fusion nucléaire D + D ⟶ T + H.

À la différence du protium 1H et du deutérium 2H, ce nucléide est radioactif et se désintègre en hélium 3 (3He) avec une demi-vie de 12,3 ans. Son activité spécifique ou activité massique est de 356,0 TBq/g[3] (soit 356,0 PBq/kg ou 3,56 × 1014 Bq/g) ou encore 9 621 curies par gramme (soit 9,621 MCi/kg). Il émet un rayonnement β de faible énergie, 5,7 keV en moyenne, ainsi qu'un antineutrino électronique d'énergie 12,89 keV, en donnant 3He.

Le tritium est extrêmement rare à l'état naturel (environ un atome de tritium pour 1018 atomes d'hydrogène[3]), mais est émis dans l'environnement par l'industrie nucléaire : dans le fonctionnement normal des réacteurs nucléaires et lors du traitement des éléments combustibles. Il est également produit lors d'explosions nucléaires. L'Autorité de sûreté nucléaire estime que « le développement de projets de nouvelles installations (EPR, ITER) et l’évolution des modes de gestion des combustibles nucléaires […] conduisent tous deux à une augmentation des rejets en tritium de l’industrie nucléaire »[4].

  1. a b et c (en) « Live Chart of Nuclides: 3
    1
    H
    2
     », sur nds.iaea.org, AIEA, (consulté le )
    .
  2. Informations lexicographiques et étymologiques de « triton » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le 3 septembre 2016).
  3. a et b « Livre blanc du tritium », sur Autorité de sûreté nucléaire, (consulté le ).
  4. Jean-Christophe Niel (directeur général de l’ASN), Livre blanc du Tritium, Autorité de sûreté nucléaire, mis à jour en (lire en ligne ou lire en ligne [PDF] (consulté le )).


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