Moso

Moso
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Famille élargie Moso : enfants, adultes et anciens cohabitent.

Populations importantes par région
Autres
Langues Na (Moso)
Religions Dongba et bouddhisme tibétain
Ethnies liées Naxi

Les Moso, Mosuo ou Musuo (chinois : 摩梭 ; pinyin : mósuō), autrefois retranscrit en Mossos, forment une ethnie habitant le Sud-Ouest de la Chine, à la frontière des provinces du Yunnan et du Sichuan, sur les contreforts de l'Himalaya. Elle compte de 30 000 à 60 000 habitants[réf. souhaitée]. Officiellement ainsi que linguistiquement, les Moso constituent un sous-ensemble de la nationalité Naxi.

Leur endonyme (terme par lequel ils se désignent eux-mêmes) est : les Na[1].

Les Moso (Na) présentent dans leurs structures familiales certaines particularités qui leur ont valu l'intérêt de nombreux ethnologues : le mariage constitue une pratique marginale et les amants ne résident pas ensemble[2]. Les Na forment une société matrilinéaire (les enfants sont rattachés au groupe parental maternel, qui les élève, leur transmet le nom et l'héritage), matrilocale (les femmes sont au centre de leur famille et ne la quittent pas pour rejoindre leur conjoint après une union) et avunculaire (la figure masculine adulte de référence pour les enfants, celle qui remplit les fonctions « paternelles », est leur oncle maternel)[3],[4].

Ces spécificités ont été mises à mal sous la révolution culturelle (1966-1976) par une propagande active en faveur du mariage selon le modèle chinois[5]. Le succès de cette politique fut tout de même limité, de nombreux Moso étant restés fidèles à leur modèle traditionnel ou y retournant par la suite[6]. Depuis la fin des années 1990, le développement rapide d'un tourisme de masse introduit de nouvelles dynamiques économiques. Les transformations induites fournissent l'occasion d'observer certains ressorts de la société na (au travers de la façon dont familles et communautés villageoises gèrent le boom touristique)[7], mais elles aboutissent à de tels bouleversements que cette société en est profondément modifiée.

  1. Pascale-Marie Milan, Les Na de Lijiazui, Somogy éditions d'art Fondation culturelle Musée Barbier-Mueller, (ISBN 978-2-7572-1047-5)
  2. Aurélien Bertini et Magali Jeanningros, « Les Moso, société sans père et sans mariage », sur Libération.fr, .
  3. « Matriarcat Moso (Chine) : sans père ni mari, mais pas sans oncles, le paradis de la déesse-mère Gemu », sur Le Mouvement Matricien.
  4. Alain de Chalvron et Sylvain Giaume, « Chez les Moso, en Chine, la mère est chef du clan », sur France TV Info, .
  5. présentation éditoriale du livre Adieu au lac mère de Yang Erche Namu.
  6. Mircea Austen, « Les sociétés matriarcales à travers le monde », sur Madmoizelle.com, .
  7. Pascale-Marie Milan, Tourisme et changement social chez les Na de Chine: étude comparée d’une coutume sexuelle: le séssé, Québec (Canada) et Lyon (France), Université Laval et Université Lumière Lyon II, , 593 p. (lire en ligne)

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