Albert Camus

Albert Camus
Albert Camus photographié en 1957
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Époque
Nationalité
Domicile
Formation
Université d'Alger ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Fratrie
Lucien Jean Étienne Camus (frère)
Conjoints
Simone Hié (d) (de à )
Francine Faure (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Catherine Camus (d)
Jean Camus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
L'Express (-)
Combat (-)
Paris-Soir (-)
Le Soir républicain (-)
Alger républicain (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Conflit
Mouvement
Genre artistique
Influencé par
Adjectifs dérivés
« Camusien »
Distinctions
Œuvres principales
signature d'Albert Camus
Signature d'Albert Camus.

Albert Camus, né le à Mondovi (aujourd'hui Dréan) dans le département de Constantine (wilaya d'El Tarf), en Algérie française, et mort par accident le à Villeblevin en France, est un philosophe, écrivain, journaliste militant, romancier, dramaturge, essayiste et nouvelliste français, lauréat du prix Nobel de littérature en 1957.

Né sur la côte orientale de l'Algérie, à proximité de Bône (aujourd'hui Annaba), de parents pieds-noirs, Camus passe son enfance dans les quartiers pauvres et populaires. Grâce à son instituteur Louis Germain, il est reçu au Grand Lycée d’Alger et entre par la suite en hypokhâgne à l'Université, où Jean Grenier est son professeur de philosophie. Mais sa santé — dégradée par la tuberculose — ne lui permet pas d'accéder à une carrière universitaire. Après des débuts journalistiques et littéraires et la publication de deux de ses plus grandes œuvres : L'Étranger et Le Mythe de Sisyphe, il s'engage dans la Résistance française lors de l'Occupation, où il devient, fin 1943, rédacteur en chef du journal Combat.

Son œuvre comprend des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des films, des poèmes et des essais dans lesquels il développe un humanisme sceptique et lucide fondé sur la prise de conscience de l'absurde, de la condition humaine et de la révolte, qui conduit à l'action, à la justice, et qui donne un sens au monde et à l'existence ; l'œuvre de Camus a par conséquent contribué à la montée de la philosophie de l'absurde. Rattaché à l'existentialisme, dans le sens où « l'absurde camusien » est aussi une réponse au nihilisme, l'écrivain a toujours refusé d'être étiqueté à ce courant.

Internationaliste réformiste, moraliste, abolitionniste et proche des courants libertaires, il prend notamment position sur la question de l'indépendance de l'Algérie et ses rapports avec le Parti communiste algérien, qu'il quitte après un court passage de deux ans. Il proteste également contre les inégalités et la misère qui frappent les indigènes d'Afrique du Nord tout comme la caricature du pied-noir exploiteur, tout en prenant la défense des Espagnols exilés antifascistes, des victimes du stalinisme ou encore des objecteurs de conscience. En marge des courants philosophiques, Camus est d'abord « témoin de son temps et ne cesse de lutter contre les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain »[1]. Il est ainsi amené à s'opposer aussi bien au libéralisme qu’à l'existentialisme et au marxisme. Lors de la sortie de L'Homme révolté en 1951, sa critique de la légitimation de la violence et son anti-soviétisme lui vaut les anathèmes des intellectuels communistes, ainsi que sa rupture avec Jean-Paul Sartre.

En janvier 1960, victime d'un accident de voiture brutal alors qu'il se rendait à Paris avec Janine, Anne et Michel Gallimard, il meurt sur le coup, à 46 ans, et laisse derrière lui une partie inachevée de son œuvre.

  1. « Une année, un auteur : Albert Camus », sur maregionsud.fr, (consulté le ).

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