Bataille d'Aboukir (1798)

Bataille d'Aboukir
Description de cette image, également commentée ci-après
La destruction de l'Orient au cours de la Bataille du Nil
George Arnald, 1827, National Maritime Museum.
Informations générales
Date 1er-
Lieu Baie d'Aboukir (Égypte)
Issue Victoire britannique décisive
Belligérants
Drapeau de la Grande-Bretagne. Royaume de Grande-Bretagne Drapeau de la France République française
Commandants
Horatio Nelson François Paul de Brueys d'Aigalliers
Forces en présence
13 navires de ligne
1 vaisseau de 4e rang
8 068 hommes[1]
1 012 canons[1]
13 navires de ligne
4 frégates
10 810 hommes[1]
1 190 canons[1]
Pertes
218 morts
678 blessés
3 000 à 5 000 morts, blessés ou prisonniers[note 1]
2 navires de ligne détruits
9 navires de ligne capturés
2 frégates détruites

Campagne d'Égypte

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Coordonnées 31° 20′ 00″ nord, 30° 07′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Égypte
(Voir situation sur carte : Égypte)
Bataille d'Aboukir
Géolocalisation sur la carte : Moyen-Orient
(Voir situation sur carte : Moyen-Orient)
Bataille d'Aboukir

La bataille d'Aboukir (également appelée Battle of the Nile en anglais ou معركة أبي قير البحرية en arabe) fut une importante bataille navale qui opposa les flottes britannique et française dans la baie d'Aboukir, près d'Alexandrie en Égypte entre le et le .

Lors des guerres de la Révolution française, le Directoire chargea Napoléon Bonaparte d'envahir l'Égypte afin de menacer les possessions britanniques en Inde et obtenir la sortie du Royaume-Uni de la Deuxième Coalition. La flotte de Bonaparte se dirigeant vers l'Égypte fut prise en chasse par la flotte britannique menée par l'amiral Horatio Nelson. Durant plus de deux mois, Nelson poursuivit les Français et les manqua de justesse à plusieurs reprises. Bonaparte était conscient de la menace britannique et il fit appliquer un secret absolu sur sa destination. Il fut capable de capturer Malte et de débarquer en Égypte sans avoir été intercepté par Nelson.

Une fois l'armée débarquée, la flotte française jeta l'ancre le dans la baie d'Aboukir à 32 km au nord d'Alexandrie et se déploya suivant une formation qui, selon son commandant, le vice-amiral François Paul de Brueys d'Aigalliers, représentait une formidable position défensive. Lorsque Nelson arriva le 1er août, il découvrit la formation française et se lança immédiatement à l'attaque. Lors de l'approche, la flotte britannique se scinda et une partie passa entre les navires français et la côte tandis que l'autre ouvrait le feu depuis le large. Pris au piège par le tir croisé, les navires français de l'avant-garde durent capituler au bout de trois heures d'un combat acharné, tandis que le centre était capable de repousser la première attaque britannique. Néanmoins, il fut de nouveau attaqué par les Britanniques, ayant reçu des renforts et, à 22 h, le navire-amiral français l'Orient explosa. Avec la mort de Brueys, l'avant-garde et le centre anéantis, l'arrière-garde de la flotte française tenta de s'échapper mais seuls deux navires de ligne et deux frégates y parvinrent, sur un total de 17 navires engagés.

La bataille renversa la situation stratégique en Méditerranée et elle permit à la Royal Navy d'obtenir une position dominante qu'elle conserva jusqu'à la fin de la guerre. Elle encouragea également les autres pays européens à rejoindre la Deuxième Coalition contre la France. L'armée française, isolée, progressera jusqu'en Palestine mais elle sera repoussée lors du siège de Saint-Jean-d'Acre en 1799. Bonaparte rentrera en France la même année mais la campagne d'Égypte durera jusqu'en 1801. Nelson, qui avait été blessé durant la bataille, devint un héros pour les coalisés et fut anobli vicomte Nelson. La bataille est restée longtemps vivante dans l'inconscient collectif, notamment britannique, et elle fut évoquée dans le poème de 1826 Casabianca de Felicia Hemans.

  1. a b c et d Jean-Gabriel Peltier, Paris pendant l'année 1798, vol. 19, 214 p. (lire en ligne).
  2. Adkins et Adkins 2006, p. 38.
  3. Clowes 1997, p. 370.
  4. Cole 2007, p. 109.
  5. Gardiner 2001, p. 39.
  6. James 2002, p. 176.
  7. Keegan 2003, p. 66.
  8. Mostert 2007, p. 273.
  9. Padfield 2000, p. 132.
  10. Smith 1998, p. 140.
  11. Battesti 1998, p. 117.
  12. Warner 1960, p. 121.


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