Roumain

Roumain
Română, Românește
Pays Roumanie, Moldavie, Serbie, Ukraine, Bulgarie, Hongrie
Région Europe du Sud-Est
Nombre de locuteurs 24 millions (langue maternelle), 4 millions (langue seconde)[1]
Nom des locuteurs roumanophones
Typologie SVO + OSV, flexionnelle, accusative, syllabique, à accent d'intensité
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Drapeau de la Roumanie Roumanie
Drapeau de la Moldavie Moldavie
Drapeau de Voïvodine Voïvodine (Serbie)
Drapeau de l’Union européenne Union européenne
Régi par Académie roumaine
Académie des sciences de Moldavie
Codes de langue
IETF ro
ISO 639-1 ro
ISO 639-2 rum, ron
ISO 639-3 ron
Étendue langue individuelle
Type langue vivante
Linguasphere 51-AAD-c
WALS rom
Glottolog roma1327
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue non menacée (NE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)

Articolul 1.

Toate ființele umane se nasc libere și egale în demnitate și în drepturi. Fiind înzestrate cu gândire și conștiință, trebuie să se comporte unele față de altele în spiritul Frăției.
Carte
Image illustrative de l’article Roumain
Répartition du roumain dans le monde.

Le roumain (en roumain : română, également appelé « moldave » dans les sources soviétiques et les pays issus de la dislocation de l'URSS ; anciennement désigné dans la littérature française comme valaque ou moldo-valaque[2],[a]) est une langue indo-européenne appartenant au groupe des langues romanes orientales et plus précisément au diasystème roman de l'Est. Il est couramment parlé par environ 28 millions de locuteurs (24 millions, appelés roumanophones par les linguistes, en tant que langue maternelle et 4 millions en tant que langue seconde[1]), principalement en Roumanie et en Moldavie.

Sur le plan linguistique, l'étendue de la notion de « langue roumaine » peut varier. Certains linguistes, comme George Giuglea ou Alexandru Graur[3] considèrent que les quatre idiomes connus sous les noms de :

  • aroumain (également appelé « aromoune », « valaque » ou « zinzare ») ;
  • mégléno-roumain (également appelé « mégléniote » ou « moglénite ») ;
  • istro-roumain (également appelé « istrien » ou « tchitche ») ;
  • et daco-roumain (également appelé « roumain », « moldave »[b] ou « valaque »[c])…

… sont quatre langues romanes orientales indépendantes, car elles ne sont que très partiellement inter-compréhensibles.

Mais d'autres linguistes, tels Gustav Weigand (de), Ovid Densușianu, Sextil Pușcariu, Theodor Capidan, Alexandru Rosetti, Emil Petrovici[4], considèrent ces quatre langues comme des dialectes du « roumain », mot qui, dans leur interprétation, désigne le diasystème roman de l'Est, soit une macro-langue dont la structure grammaticale est issue essentiellement du roman oriental, lui-même issu du latin vulgaire.

Certains linguistes revendiquent également le dalmate comme appartenant à ce groupe[5].

Une grande partie (71,66 %) du lexique roumain total provient du latin, directement (30,33 %) ou à travers des emprunts au latin savant et à des langues romanes occidentales. Il existe également un substrat thrace/dace (0,96 %) antérieur à la conquête romaine (voir origine des roumanophones) et un superstrat slave ancien (9,18 %). Jusqu'au milieu du XIXe siècle le roumain a bénéficié d'un apport de mots slaves, grecs, hongrois et turcs[6]. Dans la période suivante, les emprunts les plus nombreux sont venus du français (22,12 % du lexique actuel) et ont été naturalisés selon les règles orthographiques du roumain qui sont presque phonémiques et assez similaires à celles de l'italien, comme abajur, toaletă ou parbriz[7]. Des mots anglais ont également été naturalisés par le passé, comme feribot, meci (« match ») ou tramvai, mais dans les années 1990, en raison du retard technologique accumulé par la Roumanie durant la période communiste, une masse d'anglicismes a subitement pénétré dans la langue sans être naturalisés, et conservant donc l'orthographe anglaise, comme browser, download, mall, link ou printer.

  1. a et b Estimation de l’Union latine (page Le roumain) (consulté le 27 février 2017).
  2. Vincent Ilutiu, Dico de poche roumain-français et français et français-roumain, Yoran, , 354 p. (ISBN 978-2-914855-72-3, EAN 9782914855723), p. 5
  3. Marius Sala, Vocabularul reprezentativ al limbilor romanice [« Le vocabulaire représentatif des langues romanes »], Bucarest, Editura Științifică și Enciclopedică, 1988, p. 275).
  4. Sala 1989, p. 274.
  5. P. Skok, B. E. Vidos, G. Solta (cf. Sala 1989, p. 91).
  6. (en) Lucian Boia, Romania : Borderland of Europe, Reaktion Books, , 328 p. (ISBN 978-1-86189-103-7, lire en ligne), p. 54.
  7. Pourcentages donnés par Sala 1988.


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