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Fondation |
XIIIe siècle |
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Bailian zong (d) |
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La Secte du lotus blanc ou Société du lotus blanc (chinois traditionnel : 白蓮教 ; chinois simplifié : 白莲教 ; pinyin : ) est un ensemble assez disparate de sectes chinoises syncrétiques actives du XIVe au XXe siècle, prétendant remonter à une école bouddhiste du XIIe siècle qui connut en son temps un grand succès, l'École du lotus blanc[1].
Interdite dès le XIVe siècle (1308 et 1331) à cause du comportement de certaines de ses branches, elle fut vite discréditée auprès des autorités et des milieux bouddhiques, mais garda une forte présence dans la population. Selon l’Encyclopédie des Ming[2], l’ensemble des écoles Lotus blanc aurait totalisé deux millions de membres et participé à plus de quatre-vingt soulèvements. Sous les empereurs Qianlong et Jiaqing des Qing, une centaine d’écoles s’en seraient réclamées. Il est possible aussi que des sectes suspectes non héritières du Lotus blanc aient été incluses dans l’ensemble par les autorités. Lotus blanc n’est un autonyme que pour l’école d’origine et les sectes qui en sont issues portent chacune son nom propre, Les Huit Trigrammes (八卦教, , « secte du bagua »), par exemple[3].
Les mouvements de révolte étant souvent encadrés par des sectes populaires, des écoles du Lotus blanc furent impliquées dans de nombreux soulèvements au cours des trois dernières dynasties, Yuan, Ming et Qing. Parmi les plus célèbres, celle des Turbans rouges menés par Zhu Yuanzhang, qui s'empressa d'ailleurs de faire interdire le Lotus blanc une fois empereur. On peut encore citer les révoltes de Tang Sai'er[4] au début du XVe siècle et de Xu Hongru[5] au début du XVIIe siècle (Ming), ou la Rébellion des sectes du Sud-Ouest[6] de la fin du XVIIIe siècle (Qing).