Libertarianisme

Le drapeau de Gadsden, symbole des libertariens. Le slogan « Don't tread on me » signifie « Ne me marche(z) pas dessus ». Le serpent à sonnette est un animal inoffensif tant qu'il n'est pas agressé.
Javier Milei, président de la Nation argentine et chef du Parti libertarien argentin.
Manifestation du Tea Party, un mouvement libertarien américain, en septembre 2009 à Washington.

Le libertarianisme, aussi appelé libertarisme, est une idéologie et philosophie politique développée aux États-Unis autour d'un « groupe de théories qui donnent une priorité stricte à la liberté et aux droits naturels, mettant l'accent sur la liberté de choix, l'individualisme et l'association volontaire sur d'autres valeurs telles que l'autorité, la tradition et l'égalité »[1].

Les libertariens ont en commun de penser que l'État est une institution coercitive, illégitime, voire — selon certains — inutile ; et de valoriser la liberté individuelle et d'association volontaire[2]. Selon les libertariens, le libre marché s'autorégulerait et suffirait pour efficacement allouer les ressources et assurer la croissance économique.

C'est l'idéologie qui sous-tend la création du Parti libertarien dans les années 1970 à la suite des publications de Robert Nozick qui prônent alors l'adoption du minarchisme en remplacement de l'anarcho-capitalisme originel du mouvement. Le libertarianisme repose sur une émancipation qui s'opposerait à l'assujettissement, d'où découlent une philosophie et une organisation de la vie en société permettant à chacun de jouir d'un maximum de liberté. Les libertariens cherchent à maximiser l'autonomie et la liberté politique, et à minimiser l'empiétement de l'État sur les violations des libertés individuelles, mettant l'accent sur l'état de droit, le pluralisme, le cosmopolitisme, la coopération, les droits civils et politiques, la liberté d'expression, la liberté de circulation et l'individualisme[3]. Les libertariens rejettent l'autoritarisme, l'Étatisme.

Mais diverses écoles de pensée libertariennes existent, avec des points de vue différents sur les fonctions légitimes de l'État et du pouvoir privé[4] :

En 2023, le libertarien Javier Milei, élu président de l'Argentine, se présente comme le « premier président libertarien de l'Histoire »[8].

  1. (en) Jenny Andersson et Niklas Olsen, « Introduction: libertarianism in the Nordics since the 1980s », Journal of Political Ideologies, vol. 28, no 3,‎ , p. 319–333 (ISSN 1356-9317 et 1469-9613, DOI 10.1080/13569317.2023.2249634, lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Rowland Atkinson et Liam O'Farrell, « Libertecture: A catalogue of libertarian spaces », Urban Studies,‎ (ISSN 0042-0980 et 1360-063X, DOI 10.1177/00420980231181323, lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) George Woodcock, Anarchism: A History of Libertarian Ideas and Movements, Peterborough, Broadview Press, (1re éd. 1962) (ISBN 978-1551116297), p. 16 :

    « [F]or the very nature of the libertarian attitude—its rejection of dogma, its deliberate avoidance of rigidly systematic theory, and, above all, its stress on extreme freedom of choice and on the primacy of the individual judgement  [sic]. »

    .
  4. (en) Carlson, Jennifer D. (2012). "Libertarianism". In Miller, Wilburn R., ed. The Social History of Crime and Punishment in America. London: SAGE Publications. p. 1006 « https://web.archive.org/web/20200930075224/https://books.google.com/books?id=tYME6Z35nyAC&pg=PA1006&dq=right-libertarianism&hl=it&sa=X&ved=0ahUKEwjVoNT9_uvlAhWN6aQKHWZ6AUUQ6AEINjAB#v=onepage&q=There%20exist%20three%20major%20camps%20in%20libertarian%20thought%3A%20right-libertarianism%2C%20socialist%20libertarianism%2C%20and%20left-libertarianism%3B%20the%20extent%20to%20which%20these%20represent%20distinct%20ideologies%20as%20opposed%20to%20variations%20on%20a%20theme%20is%20contested%20by%20scholars.&f=false »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), (ISBN 1412988764).
  5. Speranta Dumitru, « Éditorial », Raisons politiques, vol. 23, no 3,‎ , p. 5 (ISSN 1291-1941 et 1950-6708, DOI 10.3917/rai.023.0005, lire en ligne, consulté le ).
  6. Arnsperger et Van Parijs 2003, p. 29-42
  7. Propriété de soi et justice sociale chez les libertariens - Jean-Sébastien Gharbi, Cléa Sambuc - Cahiers d'économie Politique 2012/1 (n° 62), pages 187 à 222 : « En affirmant que les droits fondamentaux relèvent de la propriété privée, et se ramènent à la pleine propriété de soi, le libertarisme se définit ainsi comme une forme de libéralisme. »
  8. La Croix - Élection de Javier Milei en Argentine : « Les libertariens placent l'individu au centre de tout » - John Tomasi - 12/12/2023 : «Depuis le 10 décembre, l'Argentine a pour président Javier Milei. Après sa victoire, il a déclaré être « le premier président libertarien de l'histoire »»

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