Normandie (paquebot)

Normandie
illustration de Normandie (paquebot)

Autres noms T6 (construction)
Lafayette (1942-1947)
Type Paquebot transatlantique
Histoire
Chantier naval Chantiers de Penhoët, Saint-Nazaire
Quille posée
Lancement
Mise en service
Statut Incendié en 1942
Démoli en
Équipage
Équipage 1 345
Caractéristiques techniques
Longueur 313,75 m
Maître-bau 36,40 m
Tirant d'eau 11,20 m
Déplacement 70 171 t
Port en lourd 14 420 t
Tonnage 79 280 tjb (1935)
82 799 tjb (1936)
83 423 tjb (1937)
Propulsion à vapeur, turbo-électrique. 29 chaudières Penhoët à tubes d'eau, quatre groupes turbine à vapeur - alternateur triphasé (6000 V 81 Hz), quatre moteurs électriques synchrones
Puissance 160 000 ch[1]
Vitesse 32,2 nœuds
Caractéristiques commerciales
Pont 12
Passagers 1 971[2]
Carrière
Armateur Compagnie générale transatlantique (1935-1941)
US Navy (1941-1946)
Pavillon France (1935-1941)
États-Unis (1941-1946)
Port d'attache Le Havre
Coût 860 millions de francs[3]

Le Normandie est un paquebot transatlantique de la Compagnie générale transatlantique, construit par les chantiers de Penhoët (actuels Chantiers de l'Atlantique) à Saint-Nazaire à partir de 1931 et immatriculé au Port du Havre en 1935.

Le projet voit le jour dès 1926, en étroite collaboration avec l'État, dans le cadre des obligations de la convention postale de 1912[4] et dans la continuité des paquebots France, Paris et Île-de-France. Le projet vise à donner à la France un navire à la fois grand et rapide. Le chantier débute le 26 janvier 1931 à Saint-Nazaire[4], la coque est alors nommée T6. La Grande dépression ralentit la construction et la mise en service du paquebot n’est effective qu’en 1935.

Lorsqu'il entre en service commercial, le Normandie est le plus grand paquebot au monde[4]. Son voyage inaugural constitue un événement médiatique considérable, intégralement couvert par la presse française et internationale. Le succès du navire est total. Il pulvérise le record de traversée de l’Atlantique et confère un immense prestige à la France. Des modifications sont entreprises en 1936 avant que le luxueux paquebot entre en compétition avec son rival anglais Queen Mary. La lutte pour le Ruban bleu dure deux ans et passionne le monde entier.

La carrière commerciale du Normandie est marquée par une immense popularité auprès des vedettes et une importante médiatisation de ses voyages. Le paquebot est largement utilisé par les pouvoirs publics français à des fins de propagande nationale, visant à dire au monde que le Normandie est l’incarnation absolue de la France des années 1930.

La carrière du Normandie est cependant interrompue par la Seconde Guerre mondiale. Le paquebot est désarmé et demeure à quai dans le port de New York. Fin 1941, il est réquisitionné par les États-Unis et renommé USS Lafayette, pour être transformé en transport de troupes rapide. Un incendie a priori accidentel se déclare durant des travaux, en 1942. Les tonnes d'eau utilisées par les pompiers font chavirer le navire sous l'effet de la marée. Après la guerre, la France refuse de récupérer la carcasse ravagée. La coque, réduite à l'état d'épave, est alors démolie jusqu’en octobre 1947.

Malgré la brièveté de sa carrière (4 ans), le Normandie laisse une empreinte profonde dans la mémoire universelle. Il est considéré comme le paquebot le plus réussi de l'histoire. Ses installations, particulièrement somptueuses, lui permettent d'être encore considéré comme le plus beau et le plus luxueux paquebot jamais construit. Véritable symbole du savoir-faire et de l'art de vivre national, son histoire est intimement liée à celle de la France des années 1930. Apparaissant dans plusieurs films, le Normandie installe une image de modernité et de puissance durablement associée à son époque. Ses éléments décoratifs, démontés et débarqués avant les travaux de transformation, ont été répartis dans plusieurs musées et collections particulières à travers le monde.

  1. « Paquebot Normandie », French Lines. Consulté le 4 juillet 2015.
  2. « Les heures de gloire du paquebot Normandie », Normandie Actu. Consulté le 4 juillet 2015.
  3. Garnaud Philippe. Le paquebot Normandie et la presse (1929-1935). In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, no 58, avril-juin 1998, pp. 29-42.
  4. a b et c Adrien Motel, Normandie, un rêve français, Editions Place des Victoires, , p18

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