Oganesson

Oganesson
TennesseOganessonUnunennium
Rn
  Structure cristalline cubique
 
118
Og
 
               
               
                                   
                                   
                                                               
                                                               
   
                                           
Og
Tableau completTableau étendu
Position dans le tableau périodique
Symbole Og
Nom Oganesson
Numéro atomique 118
Groupe 18
Période 7e période
Bloc Bloc p
Famille d'éléments Indéterminée
Configuration électronique [Rn] 5f14 6d10 7s2 7p6
Électrons par niveau d’énergie Peut-être[1],[2] 2, 8, 18, 32, 32, 18, 8
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique [294]
Énergies d’ionisation[2],[3]
1re : 839,4 kJ/mol 2e : 1 563,1 kJ/mol
Isotopes les plus stables
Iso AN Période MD Ed PD
MeV
294[4]Og{syn.}0,69 ms[5]α
FS
11,65+0,06
−0,06

290Lv
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire Condensé[1]
Masse volumique 4,9 à 5,1 g/cm3 (état liquide au point de fusion)[6]
Système cristallin Cubique à faces centrées[8] (extrapolation)
Point d’ébullition 320 à 380 K[1]
Énergie de fusion 23,5 kJ/mol[7]
Énergie de vaporisation 19,4 kJ/mol[7]
Divers
No CAS 54144-19-3[9]
Précautions
Élément radioactif
Radioélément à activité notable

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L’oganesson (symbole Og) est l'élément chimique de numéro atomique 118. Il correspond à l'ununoctium (Uuo) de la dénomination systématique de l'UICPA, et est encore appelé élément 118 dans la littérature. Il a été synthétisé pour la première fois en 2002 par la réaction 249Cf (48Ca, 3n) 294Og à l'Institut unifié de recherches nucléaires (JINR) à Doubna, en Russie. L'IUPAC a confirmé son identification en décembre 2015 et lui a donné son nom définitif en novembre 2016 en l'honneur de Iouri Oganessian, directeur du Flerov Laboratory of Nuclear Reactions, où ont été produits plusieurs éléments superlourds.

Dernier transactinide et, plus largement, dernier élément chimique connu par numéro atomique croissant, l'oganesson termine la 7e période du tableau périodique. Les isotopes de cet élément synthétique, dont la masse atomique est parmi les plus élevées observées, sont tous très instables, et seuls trois noyaux de 294Og, dont la période radioactive est inférieure à 1 ms, ont été produits lors de la confirmation de son existence. Toutes les propriétés physiques et chimiques publiées pour cet élément sont par conséquent théoriques et découlent de modèles de calcul.

Situé dans la continuité de la famille des gaz nobles, il serait chimiquement assez différent de ces derniers. Plutôt réactif, il pourrait former des composés, dont les propriétés de quelques-uns (tétrafluorure d'oganesson OgF4 et difluorure d'oganesson OgF2 par exemple) ont été calculées. Si on pouvait l'étudier d'un point de vue chimique, il se comporterait peut-être comme un métalloïde semi-conducteur en raison d'une configuration électronique modifiée par couplage spin-orbite et des corrections dues à l'électrodynamique quantique[10]. De surcroît, en vertu de sa polarisabilité supérieure à celle de tous les éléments chimiques de numéro atomique inférieur, les calculs lui prédisent une température d'ébullition comprise entre 50 et 110 °C[1], de sorte qu'il serait sans doute liquide, et même vraisemblablement solide aux conditions normales de température et de pression.

  1. a b c et d (en) Clinton S. Nash, « Atomic and Molecular Properties of Elements 112, 114, and 118 », Journal of Physical Chemistry A, vol. 109, no 15,‎ , p. 3493-3500 (PMID 16833687, DOI 10.1021/jp050736o, lire en ligne)
  2. a et b (en) Darleane C. Hoffman, Diana M. Lee et Valeria Pershina, « Transactinide Elements and Future Elements », The Chemistry of the Actinide and Transactinide Elements,‎ , p. 1652-1752 (ISBN 978-94-007-0210-3, DOI 10.1007/978-94-007-0211-0_14, Bibcode 2011tcot.book.1652H, lire en ligne)
  3. (en) Burkhard Fricke, « Superheavy elements: a prediction of their chemical and physical properties », Structure and Bonding, vol. 21,‎ , p. 89-144 (DOI 10.1007/BFb0116498, lire en ligne)
  4. (en) Yuri Ts. Oganessian, « Synthesis of the isotopes of elements 118 and 116 in the 249Cf and 245Cu + 48Ca fusion reactions », Physical Review C, vol. 74, no 4,‎ , p. 044602 (DOI 10.1103/PhysRevC.74.044602)
  5. (en) Yuri Ts. Oganessian, « A beachhead on the island of stability », Physics Today, vol. 68, no 8,‎ , p. 32-38 (DOI 10.1063/PT.3.2880)
  6. (en) Danall Bonchev et Verginia Kamenska, « Predicting the properties of the 113-120 transactinide elements », Journal of Physical Chemistry, vol. 85, no 9,‎ , p. 1177-1186 (DOI 10.1021/j150609a021, lire en ligne)
  7. a et b Robert Eichler, Bernd Eichler, "Thermochemical Properties of the Elements Rn, 112, 114, and 118", in Labor für Radio- und Umweltchemie (Laboratory of Radiochemistry and Environmental Chemistry) Annual Report 2003, Paul Scherrer Institut, p. 7-8, Villigen, 2004, consulté le 2008-01-18
  8. (en) Aristid von Grosse, « Some physical and chemical properties of element 118 (Eka-Em) and element 86 (Em) », Journal of Inorganic and Nuclear Chemistry, vol. 27, no 3,‎ , p. 509-519 (DOI 10.1016/0022-1902(65)80255-X, lire en ligne)
  9. Mark Winter, « WebElements – Element 118 », The University of Sheffield & WebElements Ltd, UK, (consulté le )
  10. Gas Phase Chemistry of Superheavy Elements « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) [PDF] : Conférence de Heinz W. Gäggeler, novembre 2007 (consulté le 7 juillet 2009).

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